salade de fenouil, agrumes et avocat
La vie des bêtes, épisode 2018...
Le coloc, mâle quarantenaire virant sur le cinquantième rugissant est plutôt du genre passionné et très persistant quand il s’agit de nouvelles technologies, celles avec des petits boutons et des voyants rouge, bleu et vert. Récemment il s’est épris d’un nouveau gadget : Google Home, petit appareil à commande vocale qui ne sait pas préparer la salade ni couper les légumes, mais, qui sait ? peut-être qu’un jour saura-t-elle faire autre chose que mettre de la musique et donner la météo… Siri, sa consoeur version apple, n’a malheureusement jamais rien compris à ce qu’on lui demandait. Pendant des années, le coloc à tenter de converser avec elle, donnant lieu à d’interminables échanges, parfois à voix basse, plutôt cocasses et souvent aux toilettes (c’est son bureau!). Mais les requêtes, pourtant simples, sont restées infructueuses et de guerre lasse leurs conversations se sont faites de plus en plus rares…Et comme je le disais plus haut, Monsieur n’est pas du genre à se décourager facilement, on parle d’un être humain capable de refixer la ventouse du GPS de la voiture tombée 50 fois avant d’admettre qu’elle ne tiendra pas pour cause de poussière sur le tableau de bord ou de chaleur excessive. En attendant, moi, à la 3ème chute de l’engin j’arrête de le ramasser. J’ai des suées de le voir tel Sisyphe, répéter le même geste sans sourciller, ça me fait convulser, je peux pas regarder tellement ça m’agace, ça m’irrite, ça me gratte… ceci dit, je suis admirative !! Bref, donc après l’échec Siri, il a retenté l’expérience avec Google (pourtant, en tant que Apple maniac, porteur d’un tatouage de pomme sur le torse et consultant toujours le site Mac for ever, ça a dû lui demander beaucoup d’abnégation!). Nous voilà donc repartis de plus belle à converser avec un robot. Socialement c’est sacrément ridicule, tout comme l’étaient les premiers utilisateurs de portables dont on trouvait le comportement dans la rue, très bizarre. Qui s’en soucie maintenant ? La nouvelle recrue semble plus conciliante malgré quelques bugs qui nous font bien marrer d’ailleurs. Par exemple, quand Georgette lui pose une question en français elle lui répond en anglais et vice versa. Quant à moi, ce que j’apprécie par dessus tout c’est de pouvoir éteindre la musique avec « ok google, ta gueule ! ». Gros défouloir, qui me réconcilie avec tout ça !!
Donc sans l’aide d’aucune technologie je vous ai concocté une salade multi vitaminée pour entrer de plein pied dans le printemps et faire la nique à tous ces méchants virus. J’aime nourrir mes troupes de produits frais. Bien que » y’a jamais trop de patate » qui peut également se dire « y’a jamais assez de patates » soit le slogan favori du coloc, ici que de verdure pas de féculents.