Ganache au chocolat, sauce caramel épicée, tuile au grué et gelée de café

Le sapin est démonté, on a rangé les guirlandes, balayé les confettis, le Père Noël a déposé son costume au pressing, les lutins ont retrouvé leur place dans le jardin à côté de la fontaine, les rennes sont repartis brouter en Laponie, tous les grands crus ont fini dans le vinaigrier, les chapons, dindes et autres gallinacés peuvent dormir tranquille le temps qu’on finisse de digérer leurs congénères. Plié, rangé, on en parle plus. Ah si, juste un p’tit mot : des nouvelles de la belle-amère, ça se refuse pas pour commencer l’année du bon pied : le gauche… Hé bien voyez-vous, cette année pour me faire plaisir, belle-maman m’a demandé de cuisiner un cuissot de sanglier pour Noël. Cuissot de presque 6kg (quand même !) que son voisin chasseur avait tué sur son territoire…..pfffffff, il parait que ça se refuse pas, ben tiens ! C’est surtout qu’il savait pas quoi en faire, comme moi d’ailleurs !!!! J’suis pas la soeur d’Obélix, les banquets c’est pas trop mon truc ! J’te lui viderai le chargeur dans le derrière, moi, au voisin…Pour finir : 10 heures de cuisson, parsemées de quelques péripéties. On a notamment cherché la lèchefrite du four un certain temps, avant de poser la bêêêêêête dans un plat trop petit qui sous le poids a fait plier la grille du four et rétamer la viande dans le fond du même four…(faut pas se plaindre, le précédent four avait une résistence qui pendouillait en plein milieu…). Bon et puis, 6 kg de bestiaux à sortir du four pour l’arroser correctement, c’est viril ! Cuisiner chez la belle-amère c’est toujours beaucoup un peu koh lanta (parce que faut nourrir une tribu avec 3 grains de riz, un oeuf dur, de la mayo croutée, 2 poireaux) ou « cauchemar en cuisine » avec moi-même dans le rôle de Gordon Ramsay (mais ça c’est pour le vocabulaire et les insultes noms d’oiseaux qui volent…ou pas!). J’ai quand même mis à profit ces heures en cuisine pour ruminer toute ma rancoeur de 2016, en regardant le cuissot bronzer tout doucement. J’étais presque détendue à 21h…

…Allez, vous reprendrez bien un petit dessert…Il vous reste sans doute, quelques invités à recevoir en ce mois de janvier. Cela fait un petit paquet d’années que ce dessert revient à notre table. Il a l’avantage d’être au chocolat sans être lourd puisqu’il n’y a pas de gateau dans sa composition. Il en jette, est très harmonieux et fini bien un repas de fête. Sa réalisation nécessite un peu d’anticipation, et la finition est un peu délicate, mais le jeu en vaut la chandelle. Il s’agit d’un dessert à l’assiette, donc un assemblage de plusieurs éléments : sauce au caramel épicé sur laquelle on dépose une gelée au café, puis un croquant au grué de cacao et enfin une quenelle de ganache au chocolat. J’ai rebaptisé, la recette dont le nom original est : « crème au moka, ganache moelleuse aux épices et chocolat, sauce caramal mou », car les épices sont dans le caramel et non dans la ganache. La recette est tirée d’un magazine Thuriès Gastronomie de 2010, et proposée par Lucienne Stoeckel, chef Pâtissière à la fourchette des Ducs.